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FREDDY A LE CŒUR OVALE

Lundi 2 janvier 2012

Freddy Thielemans - bourgmestre de Bruxelles

La solidarité, la camaraderie, voilà les valeurs que Freddy Thielemans a pris du rugby pour les mettre au profit de la société

 

Le bourgmestre de Bruxelles nous a ouvert ses portes pour évoquer son amour du rugby

Freddy Thielemans n’est pas qu’un homme de lettres, un passionné d’arts, un humaniste convaincu, un orateur séduisant, un homme politique affirmé et un Bruxellois pur jus, c’est aussi un grand passionné de sport. De rugby plus précisément. Et ça, vous ne le savez peut-être pas. Le maïeur de Bruxelles nous a ouvert les portes de son magnifique cabinet il y a quelques jours pour nous narrer, à sa façon, cette infinie passion. C’est sûr, Freddy a le cœur ovale.

Une histoire d’amour débute souvent au hasard. Il n’en va pas différemment pour Freddy Thielemans, amoureux du rugby depuis plus de quarante ans comme d’autres vouent un culte aux chevaux de courses. Il se souvient comme si c’était hier de ce qui l’a mené vers ce sport né en Angleterre dans la ville du même nom.

“ J’étais à Arles et je voulais améliorer mon anglais quand un copain m’a proposé de venir m’entraîner au rugby sous prétexte que le coach de l’époque, un Danois du nom de Peter Baring, entraînait dans la langue de Shakespeare. J’ai tout de suite accroché et j’ai profité d’un séjour à Londres pour m’acheter mon premier équipement. Je m’en souviens bien, c’était à Piccadilly Circus. Et le plus comique, c’est que mes chaussures étaient des… Patrick! En Belgique, je me suis affilié au Brussels British et c’était parti.

Plus encore que le sport en lui-même, c’est l’état d’esprit qui plaît au célèbre politicien bruxellois. L’un de ses amis de longue date, Laurent Otten, président de la Ligue Belge Francophone de Rugby, est assis aux côtés du maïeur, l’écoute et intervient de temps en temps. Comme sur la pelouse, ils partagent les mêmes valeurs et le même avis.

“ La solidarité dans l’effort, la camaraderie, la beauté de la passe: on retrouve tout cela au rugby alors que d’autres sports, peut-être plus populaires, sont plus tribaux. Je pense au football par exemple, qui est plus individualiste même s’il a son charme. À sa différence, au rugby, sans ses équipiers, sans ses amis, on n’est rien. Personne ne traversera jamais le terrain tout seul… ”, insiste Freddy Thielemans, une flamme scintillante dans les yeux, qui reconnaît aussi avoir tâté le volley-ball à l’athénée sans toutefois s’y accrocher. “ Très vite, mon coach de rugby de l’époque m’a installé en tant que deuxième ligne. Puis je suis passé première ligne.

De l’extérieur, surtout quand le rugby vous est étranger, il peut sembler être une discipline barbare mais Freddy Thielemans et son ami réfutent cette conception fausse d’un revers de la main.

“ C’est un sport d’hommes, oui. C’est un sport physique et parfois des coups se perdent, oui. Mais c’est un sport où les règles sont respectées, où l’on est strict et où tout se règle sur le terrain. C’est la raison pour laquelle le hooliganisme n’existe pas en rugby.

“ Le rugby est au football ce que les échecs sont aux dames ”, dit Laurent Otten en riant.

Le rugby nourrit probablement un complexe vis-à-vis du football, notamment en terme de visibilité: “ C’est l’enfant pauvre de la presse ”, précisent-ils de conserve. “ Le rugby défend des valeurs et on ne le met jamais en exergue. C’est dommage. En son temps, j’avais essayé d’introduire la discipline à sept, qui est très spectaculaire, dans les écoles mais cela n’avait pas fonctionné.

Freddy Thielemans a voué une grande admiration à un joueur comme Daniel Herrero: “ Il était issu d’une famille de rugbymen et était incroyable. Par la suite, il a d’ailleurs consacré plusieurs ouvrages à son sport. C’était un prince à côté de Sébastien Chabal, qui a surtout fait parler de lui par son physique de bûcheron. Par la suite, j’ai aussi beaucoup aimé un mec comme Jean-Pierre Rives. Ils étaient de la race des grands joueurs. Ils ont donné une image merveilleuse au rugby.

Le maïeur espère bien parvenir à un jour mettre sur pied une belle compétition de rugby dans la capitale: “ Si nous pouvions accueillir plusieurs matchs internationaux, ce serait super pour tous les joueurs que ce sport passionne ”, qui conclut sur une anecdote prouvant que les gens de rugby parlent la même langue, où qu’ils soient: “ Lors d’un voyage en Australie, je cherchais un pub où boire un pot. J’ai fini par en trouver mais quand je suis rentré, les regards se sont braqués sur moi bizarrement. Une heure plus tard, nous parlions de rugby dans de grands éclats de rire. C’est la magie de ce sport. ”

Ovalie, quand tu le tiens…

La solidarité, la camaraderie, voilà les valeurs que Freddy Thielemans a pris du rugby pour les mettre au profit de la société Ville de Bruxelles.
n.c.

Source : sudpresse.be